Difficultés financières, quels signaux doivent vous alerter ?
Mise à jour : le 16/09/2021
En tant que dirigeant, il est parfois difficile de reconnaître les difficultés de sa société. Pris par la routine ou débordé par les événements, le chef d’entreprise ne perçoit pas toujours les signaux discrets qui devraient l’alerter. Pourtant, diagnostiquées à temps, les difficultés de l’entreprise peuvent être traitées efficacement grâce à différents outils juridiques ou judiciaires : médiation du crédit, demande de mandat ad hoc ou de conciliation au Président du Tribunal de Commerce … Comment reconnaître une entreprise qui rencontre des difficultés ? Quels sont les voyants qui doivent alerter le dirigeant ?
- Plusieurs types de difficultés d'entreprise?
Ces difficultés sont de toute nature, on peut en identifier 5 grands types :
- financières : déficit ponctuel ou récurrent, défaut de trésorerie, interdit bancaire…
- opérationnelles : perte d’un client majeur, retard de livraison d’un fournisseur, panne d’une machine, départ d’un personnel clé…
- réglementaires : apparition de contraintes, disparition d’un marché, renchérissement des coûts…
- sociales : conflit avec un associé, grève de longue durée sur un site de production, assignation aux prudhommes…
- de marché : rupture technologique par un concurrent, « ubérisation » de son secteur d’activité, fusion de deux compétiteurs…
Toute entreprise bien portante est une entreprise en difficulté qui s'ignore
- Quels signaux d'alerte ?
L’état de la trésorerie
Un chiffre d’affaires qui progresse n’est pas nécessairement corrélé à une trésorerie saine. Avoir des liquidités suffisantes est nécessaire pour régler ses échéances de prêt, payer les traites, faire face au paiement des salaires… est primordial pour aborder sereinement l’avenir.
- Astuce : Tenir un plan de trésorerie pour détecter et anticiper les difficultés notamment en cas de solde cumulé négatif.
Le chiffre d’affaires
Une diminution ou une stagnation du chiffre d’affaires de l’entreprise doivent alarmer le dirigeant. Connaître le chiffre d’affaires prévu et celui réellement réalisé permet d’analyser les causes d’écarts trop grands notamment la perte de gros contrats. L’analyse des encaissements effectivement réalisés par rapport au CA permet de repérer des éventuels retards de paiement de clients et se rapprocher d’eux dans les meilleurs délais.
- Astuce : constituer un tableau de bord disposant de graphiques, qui permettent un suivi visuel et rapide de la situation.
La rentabilité dégagée
Savoir si une activité est bénéficiaire ou déficitaire revient à savoir si l’entreprise travaille à perte ou à profit. Les tarifs pratiqués doivent au moins couvrir les charges ainsi que les futurs investissements.
- Astuce : suivre et calculer le seuil de rentabilité prévisionnel de l’entreprise et suivre les soldes intermédiaires de gestion (marge commerciale, valeur ajoutée, excédent brut d’exploitation).
Autres indicateurs
En amont des indicateurs économiques, il existe d’autres signaux qui doivent faire réagir le chef d’entreprise.
- Carence ou insuffisance d’accompagnement comptable
- Arbitrages dans les paiements courants, diminution des revenus en tant que dirigeant
- Menaces de résiliation d’un contrat pour impayé, d’assignation en paiement d’un fournisseur…
- Menaces de dénonciation de concours bancaires ou de refus de financement
- Blocage dans la gérance, litige ou mésentente entre associés
- Dépendance économique envers un gros client
- Retard ou incidents de paiement réguliers des clients
- Marché en récession
- Retard dans les déclarations sociales ou de TVA,
- Règlement des salaires en retard
- Quelques autodiagnostics en ligne
Pour vous faire une première idée de vos éventuelles difficultés d’entreprises, vous pouvez réaliser des autodiagnostics en ligne :